Jacques CALLOT (1592 - 1635) : Les Caprices, 2e série
VENDU
Suite de 50 planches (1 titre, 1 dédicace et 48 eaux-fortes), Lieure 428 à 477.
Impressions en 1er état (sur 2), la planche de titre avant l’adresse d’Israël Silvestre, les eaux-fortes avant les numéros.
Volume in-12 à l’italienne (105 x 145 mm), plein veau ; dos orné, pièce de titre de maroquin rouge portant le titre figures de callot ; petite étiquette ancienne collée au bas du dos portant la référence K14 ; gardes de papier marbré ; ex-libris sur le premier contreplat (reliure du 18e siècle). Reliure en bon état général.
Superbes épreuves imprimées sur papier vergé filigrané (partie de double C coupé par la Croix de Lorraine, filigrane signalé par Lieure pour « le premier tirage de la série »). Bonnes marges à toutes les planches, filets de marges à la dernière (La Ronde, Lieure 437) qui a été montée sur le dernier feuillet. Une épreuve en 2e état (sur 2) de Lieure 475 (La Course de chars) a été reliée avant l’épreuve du 1er état. Les épreuves portent dans leur marge supérieure un numéro à la plume et à l’encre. Excellent état général de toutes les planches, grande fraîcheur.
Provenance : Ex-libris imprimé d’Alexandre Le Mareschal (1802-1875), de Beauvais.
La série des Caprices est l’une des plus connues de Callot. Elle comprend 50 eaux-fortes dont les sujets sont très variés : études de personnages représentés deux fois, au trait et avec le dessin ombré, croquis, vues de Florence et de ses environs, danseurs grotesques, duellistes, pantalons de la Commedia dell’arte, etc. Lieure distingue en particulier les vues des places de Florence, « petits chefs-d’œuvre d’un genre jusque là inconnu. Callot a pu faire évoluer tout un monde dans un espace exigu. Il y a un carrousel, une course de chevaux, une course de chars, un jeu de ballons, un feu d’artifice, etc. » La série tout entière est « une merveille de composition et de dessin, un prodige de gravure, d’une finesse et d’un charme incomparables » (Lieure 214-263, 428-477).
Cette série, gravée pour la première fois par Callot à Florence, connut un grand succès, ce qui explique qu’il décida, de retour à Nancy, de la graver entièrement une seconde fois sur des cuivres plus résistants permettant d’effectuer des tirages plus importants. Les épreuves avant les numéros datent du 17e siècle, les numéros ayant été ajoutés par Fagnani au début du 18e siècle.