Jean-Baptiste Marie PIERRE : Mascarade Chinoise faite à Rome - 1735
Prix : 12 000 €
Eau-forte, 305 x 425 mm. Le Blanc 25, Baudicour 27, Lesur et Aaron G.1.
Superbe épreuve, très richement contrastée. Le tirage est antérieur à la suppression de certaines éraillures en particulier celles qui traversent le bâtiment du fond, notamment au niveau du pilastre de gauche ou dans la fenêtre de droite. La suppression de ces éraillures laissera des traces blanches, qu’on peut voir par exemple sur l’épreuve de la National Gallery of Art.
Impression sur papier vergé filigrané (probable fleur de lys dans un double cercle). Un pli vertical central peu marqué ; très légère salissure dans la marge de droite, sinon très bon état général. Annotation à la mine de plomb sous le trait carré en bas à droite : Rome – 1735 et en pied un petit numéro 10. Bonnes marges (feuille : 360 x 480 mm).
Provenance : marque de collection imprimée au verso : Col. L. BONGARD dans un ovale (Lugt non décrit).
La Mascarade chinoise est le chef-d’œuvre gravé de Jean-Baptiste Marie Pierre. Âgé de 20 ans en 1734, il obtient le grand prix de peinture de l’Académie (le célèbre Prix de Rome) et obtient le droit de séjourner à l’Académie de France à Rome comme pensionnaire du roi entre 1735 et 1740. Sa gravure reflète l’exubérance des jeunes artistes français qui s’exprime sous les regards des Romains, eux-mêmes déguisés en ce jour de carnaval. « Le char où ont pris place les pensionnaires passe ici devant la colonne Antonine, Piazza Colona, presque en face du Palazzo Mancini, siège de l’Académie de France à Rome. » (Lesur et Aaron, p. 478). La gravure est dédiée au duc de Saint-Aignan, ambassadeur de France à Rome.
Rare épreuve, en superbe tirage.
Références : Carlson, Victor I. Regency to Empire: French printmaking, 1715-1814, 1984, n°21. Nicolas Lesur et Olivier Aaron : Jean-Baptiste Marie Pierre, 1714-1789 : premier peintre du roi, 2009.