Félix BUHOT : Illustrations pour L’Ensorcelée de Barbey d’Aurevilly, 1873

VENDU
buhot_ensorcelee-images
buhot_ensorcelee-images-3
buhot_ensorcelee-images-5
buhot_ensorcelee-images-6
buhot_ensorcelee-images-7
buhot_ensorcelee-2
buhot_ensorcelee-images-4
buhot_ex-libris-pour-l-ensorcelee

VENDU

Eau-forte et pointe sèche, environ 175 x 115 mm chaque. Bourcard & Goodfriend 85 à 90 (B. & G. 85, 3e état/6 ; B. & G. 86 à 90, 3e état/5).

Rare suite complète de 6 planches en tirage avant suppression des marges symphoniques et réduction des cuivres. Tirage à 12 exemplaires. Cette suite comprend :

- Le Pâtre
- Un Chemin de perdition
- Elle venait lentement
- Thomas Le Hardouay
- La Vision
- L’Enterrement

Superbes épreuves imprimées avec teinte de fond sur japon vergé et timbrées par Buhot (Lugt 977). Cachet de la collection Marcel Lecomte au verso (Lugt non décrit).

Très bon état général. Quelques rousseurs pâles. Feuilles : environ 210 x 155 mm chaque.

Joint : Ex-libris pour L’Ensorcelée, eau-forte et outils, 220 x 152 mm. B. & G. 116, état définitif.

Très belle épreuve imprimée sur papier vergé. Cachet de la collection Alfred Beurdeley dans l’angle inférieur gauche de la feuille (Lugt 421). Bon état général. Rares rousseurs. Feuille : 290 x 195 mm.

L’Ensorcelée ou La Messe de la Croix-Jugan de Jules Barbey d’Aurevilly a été publiée pour la première fois en feuilleton en 1852, puis édité en 1854. Comme le rappelle Jean-Luc Dufresne, les illustrations pour L’Ensorcelée et Le Chevalier Destouches furent « réalisées spontanément, sans aucune commande » par Buhot, qui rencontra Barbey d’Aurevilly en 1872. Celui-ci le présenta à l’éditeur Alphonse Lemerre. Barbey d’Aurevilly appréciait grandement le travail de Buhot qui, disait-il, « [rêvait] avec une tête identique à la [sienne] ». 

Buhot ne considérait pas ces gravures comme de simples illustrations mais comme des prolongements du texte. Il disait à propos de la publication des illustrations de Manet pour Le Fleuve de Charles Cros en 1874 : « le croquis jaillira naturellement du texte comme s’il sortait de la plume de l’écrivain, modifié par un autre génie créateur ».

J.-L. Dufresne a rappelé à ce propos que le jeune Buhot écrivait lui-même des récits littéraires qu’il illustrait de dessins. Cette pratique était selon lui à l’origine de l’invention des marges symphoniques : « Félix Buhot avait des goûts littéraires affirmés et le goût de l’écriture le poussa dès son adolescence à composer des fantaisies littéraires souvent illustrées de croquis. C’est dans ces essais littéraires illustrés que se trouve la source de la marge symphonique […] ». (Jean-Luc Dufresne, Valérie Sueur-Hermel, Alison McQueen, Félix Buhot, peintre graveur entre Romantisme et Impressionnisme, p. 112).