Jean-Jacques de BOISSIEU: Jean-Jacques de Boissieu. Portrait de l’auteur - 1796
VENDU
Eau-forte, 377 x 298 mm. Boissieu-Perez 102, 4e état/8
Impression du 4e état (sur 8) avant remplacement du portrait de la femme de Boissieu par un paysage.
Très belle épreuve imprimée sur papier vergé, rognée à la cuvette en haut, petites marges sur les trois autres côtés (feuille : 400 x 318 mm). Très bon état général.
Si les épreuves du 4e état de ce Portrait de l’auteur sont rares, celles des trois premiers sont quasiment introuvables. Les épreuves du 1er état sont à l’eau-forte pure (nous n’en connaissons que trois épreuves, dont celle que nous présentons sur notre site) ; sur les épreuves du 2e état, Boissieu a ajouté de légères ombres à la roulette et à la pointe sèche ; au 3e état, il apporte des modifications dans ces ombres, sur le haut du bras gauche. Les épreuves du 4e état ne se distinguent de celles du 3e que par la suppression des morsures des étaux dans les marges du cuivre. Les étaux servaient à fixer la plaque pour la graver plus aisément.
« Il s’agit de la plus célèbre estampe de Jean-Jacques de Boissieu. Le graveur, revêtu d’un costume soigné, s’est entouré, comme autant de blasons de métier et de culture, de ses outils, d’un moulage partiel du Laocoon, d’un libre et d’une plume trempée dans l’encrier. Tout en guettant l’amateur, il exhibe un cuivre dont les modifications seront spectaculaires : du portrait de sa femme, il passe bientôt à un paysage avec des vaches, certainement plus distinctif de sa production. » L’auteur ajoute que l’hypothèse selon laquelle son épouse était décédée pendant la Révolution est inexacte, car Madame de Boissieu n’est morte qu’en 1834, vingt-quatre ans après lui (Boissieu-Perez, 1994, p. 227).
Références : Marie-Félicie Perez : L’œuvre gravé de Jean-Jacques de Boissieu, 1736-1810, Genève, Cabinet des Estampes, 1994 (reprend et complète le Catalogue raisonné publié en 1878 par Alphonse de Boissieu).