Francisco GOYA y LUCIENTES : Bellos consejos [Jolis conseils] - 1798/99

Francisco Goya : Bellos Consejos feuille
Francisco Goya : Bellos consejos - Marque collection Loys Delteil - Sarah Sauvin
Francisco Goya : Bellos consejos - Marque collection Goupil - Sarah Sauvin
Francisco Goya : Bellos Consejos verso

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Prix : 4500 €

Eau-forte, aquatinte, brunissoir et burin, 215 x 151 mm. Harris 50, III-1 (sur 12). Delteil 52.

Planche 15 de la série Los Caprichos [Les Caprices], en tirage de la première édition, 1799 (tirage à environ 300 exemplaires).

Superbe épreuve imprimée à l’encre légèrement sépia sur papier vergé. Très bon état de conservation. Léger jaunissement de la feuille. Petites amincissures dans les angles supérieurs au verso. Marges légèrement réduites (feuille : 265 x 187 mm).

Provenance :

- collection Loys Delteil (1869-1927), son timbre imprimé en noir au verso de la feuille (Lugt 773). Loys Delteil, important historien de l’estampe et lui-même graveur, a consacré au catalogue raisonné des gravures de Francisco Goya, les tomes 14 et 15 de son Peintre Graveur illustré (xixe et xxe siècles) parus en 1922.

- Goupil Paris,  timbre imprimé en noir en bas à droite au verso (Lugt 1090a). La Maison Goupil était une maison d’édition d’art. Frits Lugt indique dans le répertoire des Marques de collections de dessins & d’estampes paru en 1921 que la marque 1090a ne se rencontre que rarement et seulement sur des feuilles non éditées par Goupil. La Maison Goupil avait été fondée vers 1827 par Adolphe Goupil (1806-1893).

Le manuscrit du musée du Prado, parfois attribué à Goya, commente ainsi cette planche : « Los consejos son dignos de quien los da. Lo peor es que la señorita va a seguirlos al pie de la letra.¡Desdichado del que se acerque! » « Les conseils sont dignes de celle qui les donne. Le plus triste est que la demoiselle va les suivre au pied de la lettre. Malheureux le premier qui l’approchera ! » (traduction citée par Jean-Pierre Dhainault, Les Caprices, 1999, p. 166).

Le couple de la jeune femme et de la vieille entremetteuse rappelle les personnages récurrents dans l’œuvre de Goya de la Maja et de la Célestine, ou de la prostituée et de son entremetteuse. Pour l’instant, la chaise du prétendant est vide, mais sa figure apparaît dans d’autres planches des Caprices telles que Ni asi la distingue [Même ainsi il ne la voit pas], ¡Qué sacrificio ! [Quel Sacrifice !] ou ¿Quien màs rendido ? [Qui est le plus servile ?].

Un dessin préparatoire est conservé au Museo del Prado.