Gillis VAN BREEN : Allégorie sur le bon arbre et sur l’arbre corrompu - c. 1600
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Burin gravé d’après Karel van Mander (1548 - 1606), 193 x 285 mm (feuille). Hollstein (Gillis van Breen) non décrit, New Hollstein (Karel van Mander) 89, état non décrit.
Rarissime épreuve d’un premier état non décrit, avant l’adresse de CJVisscher qui figure sur l’unique autre épreuve répertoriée de cette estampe, conservée au British Museum (1937,0915.289) dont la notice mentionne : « C’est la seule épreuve de cette estampe répertoriée dans le volume du New Hollstein. » (traduit par nous)
Très belle épreuve, très contrastée, imprimée sur papier vergé filigrané (filigrane : armoiries avec bande). Très légèrement rognée dans la tablette blanche en bas avec légère atteinte au nom de C. Schonaeus. Petites marges sur les trois autres côtés. Une infime rousseur dans le sujet, sinon très bon état de conservation.
Cornelis Schonaeus est l’auteur des vers latins que l’on trouve sous l’image, Seducit miseros carnis damnosa voluptas:/ Spiritus ad Christum contendit, et aetheris arcem : La volupté funeste de la chair égare les malheureux:/Le Saint Esprit les ramène vers le Christ et la citadelle des cieux.
Cette allégorie illustre un passage du chapitre 7 de l’Évangile selon Saint Mathieu, versets 15 à 20 : « Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous couverts de peaux de brebis, et qui au dedans sont des loups ravissants. Vous les connaîtrez par leurs fruits : peut-on cueillir des raisins sur des épines, ou des figues sur des ronces ? Ainsi tout arbre qui est bon, produit de bons fruits ; et tout arbre qui est mauvais, produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, et un mauvais arbre ne peut en produire de bons. Tout arbre qui ne produit point de bon fruit, sera coupé et jeté au feu. Vous les reconnaîtrez donc par leurs fruits. » (traduction par Louis-Isaac Lemaistre de Sacy).
On retrouve le couple richement vêtu dans une estampe de dimensions similaires, également gravée par Gillis van Breen d’après Karel van Mander et légendée par Cornelis Schonaeus : Allégorie sur la voie étroite et la voie large (voir l’épreuve conservée au Rijksmuseum). Cette estampe illustre les versets 13 et 14 du même évangile.