Jean-Honoré FRAGONARD : La Vision de Saint Jérôme - 1763/1764

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Jean-Honoré FRAGONARD : La Vision de Saint Jérôme - verso - Sarah Sauvin

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Eau-forte, 165 x 115 mm. Baudicour 21, 2e état/2 avec le numéro 8 en bas à droite ; Wildenstein XIV.

Belle épreuve imprimée sur papier vergé. Bon état de conservation. Au verso, quelques annotations au crayon et petites amincissures sur les bords droit et gauche. Filets de marge tout autour de la cuvette (feuille : 172 x 118 mm).

Provenance : Jules Michelin (1817-1870), peintre et graveur. Sa marque imprimée au verso (Lugt 1490).

Fragonard grave La Vision de Saint Jérôme vers 1763/1764 à son retour en France, après un long séjour en Italie entre 1756 et 1761. L’eau-forte reproduit en l’inversant un retable peint à l’huile par Johann Liss dans l’église San Nicolò da Tolentino à Venise.

Bien qu’il ait peu gravé, les eaux-fortes de Fragonard témoignent d’une technique à la fois libre et maîtrisée, animée comme le dit Prosper de Baudicour par une « pointe extrêmement spirituelle ». Rena Hoisington fait observer la vivacité de Fragonard, notamment dans La Vision de Saint Jérôme : « L’eau-forte de Fragonard vibre de cette énergie propre à l’artiste ; c’est une symphonie de touches qui réclame un examen attentif. Dans La Vision de Saint Jérôme, la masse compacte de lignes en bas à droite souligne l’ample crinière du lion et les ombres répandues sur sa tête, tandis que dans le haut un semis de griffonnis dans le blanc du papier met en valeur la luminosité du ciel empli de nuages et l’intensité de la vision du saint. Fragonard a également modifié certains détails de la composition de Liss, tel l’ange en haut à gauche qui se tourne en souriant vers le spectateur, captant ainsi son regard. » (Rena M. Hoisington : Aquatint - From Its Origins to Goya, 2021, p. 69, traduit par nous).